En
cette année 1959 Simca se lance avec Fiat dans un pari osé : un
complexe industriel au Brésil qui servirait à produire une nouvelle
Vedette ; équipée d'un nouveau moteur 2,6 L à soupapes
en tête, à 5 paliers développant 105 ch et appelé
326. Au début on pense tout simplement greffé se moteur dans la
caisse des Vedettes 1955/1957 puis on envisage des nouveaux projets d'origine
italienne. Mais l'administration brésilienne retarde le projet : Simca
se dirige donc vers un autre site et décide que la nouvelle Chambord
reçoive le nouveau moteur. Simca construit en 1958 une usine à
São Bernardo. L'outillage pour la production du nouveau moteur arrive
à l'usine. Mais la politique brésilienne n'est pas sure et Fiat
renonce au projet ; laissant Simca, seul dans l'aventure brésilienne,
et laissant derrière lui le moteur 326, qui ne sera en fait jamais produit
en série. La première Chambord brésilienne tombe des chaines
le 7 mars 1959. Au début les voitures arrivent en container, en pièces
détachées l'usine brésilienne n'assurant qu'un montage.
Mais les autorités brésiliennes exigent que 85 % des pièces
de la voiture soient produites localement. L'usine produit alors 15 voitures
par jours, et fête sa 1 000 ème voiture le 16 novembre 1959. Ensuite
l'usine brésilienne va prendre des libertés en créant ses
propres modèles l'Alvadora (finition a peu près égale à
la Beaulieu), la Tufaô équipée d'un moteur poussé
à 100 ch au lieu de 84 ch ( une 2ème version de la Tufaô
sera équipée d'un moteur à soupapes en tête dont
les culasses avaient été créées à l'origine
pour les Ford V8-60 ; et étaient rectifiées pour s'adapter sur
le moteur Aquilon, enfin cette voiture était équipée d'une
boite entièrement synchronisée), en haut de le gamme se trouvait
la Rallye équipée du moteur Emisul et qui prenait 175 km/h. Une
autre version appelée Super Rallye développe 112 ch grâce
à 2 carburateurs. Par contre seul Simca do Brazil commercialisera un
break nommée Jangada qui, contrairement à la version française
(Marly 2), recevait de nouvelles ailes arrières avec des ailerons proéminents.
Pour finir, une fois Simca do Brazil sous le contrôle de Chrysler il produira
des Vedette façon Sud Américaine avec un toit plus anguleux que
la version française, puis différentes versions sous les labels
du groupe Chrysler. A la chute de "l'empire Chrysler" l'usine de São
Bernardo sera vendue à Volkswagen do Brazil qui l'utilise encore actuellement.
Le Brésil sera le pays étranger comptant le plus de Simca sur
ses routes.
Un
break Jangada, avec les ailerons arrières des Vedette françaises
1958/1961.
Une
Simca Rallye de 1964, notez les 2 prises d'air rajoutées sur le capot,
donnant une touche, "très sport" ...
Les
dernières Simca Brésiliennes n'ont plus grand chose à voir
avec les dernières Vedette Française, ici un modèle GTX
de 1969.
Un
grand merci au club "Simca do Brazil" pour le prêt de ces photos,
casi introuvables en France. Vous pouvez retrouver l'histoire des "Simca
do Brazil" de manière sûrement plus complète sur le
site du club local : http://www.simca.com.br/
(ce site est rédigé en Brésilien (Portugais), mais on comprend
le sens de la plupart des phrases sans forcément parler Portugais, ni
Espagnol, ne serait ce qu'en regardant les nombreuses photos contenues dans
ces pages). Bonne visite sur ce site !
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